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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/246

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PERVERSE

Il ne comprenait pas que Paula pût à la fois aimer autant d’amants. Il la croyait un peu folle :

— On ne prend pas des larbins, après avoir eu des clowns, disait-il. C’est idiot et répugnant.

Le jour même qu’il apprit le départ de Paula, seul, il déambulait le long des arcades de la rue de Rivoli, fumant un cigare blond, à la chasse à la femme.

Il se sentait dispos et avait besoin d’aventures.

Par une déveine extraordinaire, il ne rencontra que des laiderons et des vieilles femmes, dont cinq bossues et sept boiteuses.

Il remonta, aux Français, l’avenue de l’Opéra.

Il poussa une pointe jusqu’au refuge des omnibus, Batignolles-Clichy-Odéon. Une seule femme d’amour se trouvait parmi des respectabilities, et elle puait le vice.

Comme il passait derrière, elle lui marcha sur le pied, il hurla :