qui la suppliait de lui donner un peu d’amour.
M. Johnson était gris ; après le champagne il avait besoin de compagnie aimable.
— Nenni, mon gros loulou, dit Suzanne à l’Américain avant qu’il eût le temps de dire un mot, ce soir la place est prise.
— Je paie, dit Johnson.
— Et le marquis, donc ? Crois-tu qu’il passe à l’œil ? Mais que je vous présente : monsieur le marquis Gaston de Plombières, Parisien de race ; M. Johnson, le plus aimable millionnaire de toutes les Amériques.
Et à Johnson :
— Oui, mon chéri, continua-t-elle, tu vas faire ton deuil, ce soir, de ta Suzon. Suzon va, cette nuit, recevoir la France dans son sein.
C’est un baiser qui vient de France.
mais console-toi, ce sera pour demain.
M. Johnson regarda de Plombières, puis la chanteuse :
— Même si je mets la grosse somme ?