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NOTES.

yeux qui voudront voir une nouvelle démonstration comme un moyen d’admettre ou de rejeter les idées exprimées dans cette Notice, sur le style de transition de l’époque de Louis XII[1].

Combien il est à regretter que ce beau fragment, ainsi que l’élégante devanture du château d’Anet, placée dans la même cour, comme un autre jalon démonstratif d’un système d’architecture postérieure de près d’un demi-siècle[2],

    cordes de la Passion et du cordon de saint François d’Assise, patron du duc son père, l’espèce d’ordre ou de devise, nommé la Cordelière, qu’on n’obtenait que sons des conditions difficiles à remplir, à la cour surtout.

    « Je dirai encore ce petit discours, dit Brantôme, que c’est d’elle que nos reynes et princesses ont tiré l’usage de mettre à l’entour de leurs armoiries et escussons, la cordeliere. » Mezerai accorde à cet insigne la vertu d’esteindre les flammes de l’impureté.

  1. Jehan Juste, de Tours, et de Morgiano, sont les seuls des nombreux artistes qui ont travaillé, avec Paul Ponce, aux sculptures de Gaillon, dont les noms soient restés.
  2. On aurait droit de s’étonner, qu’après avoir soulevé (pages 16 et 47) un débat apologétique de l’architecture de 1500 dans notre pays, car la Grèce et l’Italie sont en dehors de toute discussion en fait de conceptions architecturales appropriées à leurs climats, nous ne profitions pas du rapprochement fortuit de ces deux belles façades, sinon pour le vider, du moins pour l’éclaircir, en ce qui nous concerne.

    Cette circonstance presque unique, car nous ne connaissons que le château de Blois où elle se reproduise bien plus naturellement qu’ici, met en présence deux des principaux types ou termes de comparaison. Excellents points d’appui pour les arguments de la controverse, ils serviront ici de base à la déduction sur pièces des idées sur lesquelles s’appuie chez nous un sentiment étranger aux influences d’école, où nous n’avons puisé ni lumières ni préventions ; sentiment que nous ne donnons pas comme bon, mais comme nôtre.

    Comparer, s’est-on déjà écrié à nos oreilles, l’ouvrage d’un maçon, d’un ouvrier sans nom, et par conséquent sans réputation, sur la seule étiquette de petits détails bien fouillés et assez gracieux, à l’œuvre d’un émule des grands maîtres d’Italie, d’un Jean Bullant, d’un Pierre Lescot, d’un Philibert de Lorme ! mettre les résultats de quelques heureux caprices à côté du produit des profondes et brillantes études de nos premiers artis-