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NOTICE

chargée de sculptures, et c’est de ce pilier que naissent toutes ses arêtes. Contre les murs sont placées par groupes, en forme de mausolées, les figures de toute la famille de Jacques d’Amboise[1] et celle du cardinal. La plupart sont à genoux avec les habillements de leur siècle, très-singuliers et bien sculptés.

« L’autel est placé contre le mur sur le jardin, qui est ouvert dans le milieu par une demi-tourelle en saillie, fermée par de grands vitraux, dont les vitres, assez bien peintes[2], répandent beaucoup d’obscurité. Au dedans de cette tourelle, devant l’autel, on voit un groupe de quatre figures de grandeur naturelle, où la sainte Vierge est représentée tenant le corps de Jésus-Christ, détaché de la croix et couché sur ses genoux[3]. Ces figures sont d’une bonne main et très-bien dessinées pour le temps[4].

  1. Nous savons qu’ils étaient 17 enfants.
  2. Les vitraux n’ont été enlevés qu’il y a environ trente ans. Un seul panneau a pu être retrouvé et replacé.
  3. D’après les détails donnés par M. de Saint-Victor, le groupe du sanctuaire, représentant saint Jean, Joseph d’Arimathie, et la Vierge pleurant sur le corps de son fils, se trouvait placé de telle sorte que le piédestal servait d’autel. Ces figures, ajoute-t-il, ont été détruites pendant la révolution. Comment et par qui ? L’hôtel était alors propriété de l’État, comme bien national, et, depuis le 7 mai 1789, il était loué par un bail emphytéotique qui ne pouvait donner droit de détruire de semblables accessoires.
  4. Quelle indulgence de la part d’un contemporain des grands sculpteurs du siècle de Louis XV ! (K) Il y a lieu de croire que ces sculptures étaient l’œuvre de Paul-Ponce, au-