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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/123

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jour le récit de ses aventures, ajoutait : « Si je suis encore là pour raconter cette triste histoire, c’est grâce à la miséricorde de Dieu ; si, après ces jours mal employés et ces lectures démoralisantes, j’ai été ramené au bon chemin, la gloire en est à Celui qui cherche ce qui est perdu. La vérité biblique fut pour moi un préservatif. Elle me ramena à la maison paternelle après la vie libertine. Nous avions fait tout ce qu’il fallait pour nous perdre et c’est une mauvaise lecture faite en commun qui nous mit tous les trois dans une vie de déroute. »

On peut se rendre compte de l’influence des mauvais livres en lisant la procédure qui se déroula devant les tribunaux de Lausanne en mars 1881. Un jeune homme nommé Janavel avait tué son frère ; le juge n’eut pas de peine à faire ressortir que le meurtrier avait perdu le sens moral depuis longtemps par la lecture des romans.

On pourrait en dire autant de bien des meurtriers.

Mais un fait encore plus significatif est celui qui s’est passé à peu près à la même époque en Hollande. On se rappelle l’assassinat du jeune Bogaerts par un misérable qui l’avait attiré dans