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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/188

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Quant à la littérature destinée à l’enfance, elle doit être choisie avec un soin tout particulier. Il ne faut pas qu’un seul volume mis entre les mains des enfants puisse contenir une phrase capable de fausser la conscience. Si nous reconnaissons que des récits d’imagination naturels et touchants peuvent être utiles pour aider au développement des sentiments de l’âme, nous ne les admettons qu’à la condition qu’il soient irréprochables au point de vue de la moralité.

On conserve des premières lectures un souvenir qui ne s’efface jamais ; il est donc de la plus haute importance que les ouvrages, lus à cet âge où les impressions sont si vives, soient marqués au coin de la plus stricte morale et inspirés par le christianisme. Il faut que les idées qui les remplissent, loin d’avoir la légèreté qui a cours le plus généralement dans le monde, revêtent un caractère sérieux sans être rigide. Par nos livres, comme par nos paroles, nous devons savoir nommer péché ce que Dieu flétrit de ce nom et faire prendre en horreur aux jeunes gens le mal sous quelque forme qu’il se présente. De même qu’il n’y a qu’une bonne santé qui permette à l’homme de passer au milieu des malades et des maladies