dent les affections et rendent ridicule aux yeux des élèves le rôle des instituteurs.
On peut constater que, dans le cours de ses travaux, la Société pour la suppression du vice a fait disparaître des milliers de publications obscènes, de peintures indécentes et fait emprisonner un grand nombre d’auteurs et d’éditeurs, sauvant ainsi d’une corruption inévitable des milliers de jeunes gens.
La Société (disons-le pour donner une idée de son activité) a fait saisir depuis 1834 : 380569 publications, peintures et photographies obscènes ; cinq tonnes et plus d’impressions de même nature en feuilles, ainsi qu’une grande quantité de publications blasphématoires ; 28436 feuilles de chansons immorales ; 6933 cartes, tabatières et autres articles à emblèmes dégoûtants ; 98 modèles, de grandeur naturelle, dans des postures scandaleuses ; 844 gravures sur cuivre, de même nature ; 174 blocs de bois destinés à ces impressions ; 11 presses d’imprimerie, etc.
La Société a étendu son influence au delà de l’Angleterre ; elle a provoqué en Belgique et en Amérique l’établissement d’associations analogues, qui préviennent et font réprimer la vente