noir était auprès du roi. Chin ngao crut que c’était son homme de paille, et courut sur lui, l’habillé de noir s’enfuit. Ngao court après ; mais ayant heurté un grand mandarin, nommé Ti mi ming, il en fut mis à mort.
Ce vilain dogue se nomme donc Ngao ; et ce brave mandarin qui le tue, se nomme Ti mi ming ?
Vous dites bien. L’habillé de noir s’étant échappé du palais, voulait monter dans son chariot à quatre chevaux ; mais il ne savait pas que l’habillé de rouge en avait fait disparaître deux, et de plus démonter une roue ; ainsi le chariot était inutile. Il passa dans ce moment un homme grand et fort, qui appuyant la roue de son épaule, frappait d’une main les chevaux ; et quoiqu’on lui vît les entrailles, s’étant déchiré tout en chemin, il l’emporta bien loin hors des murs. Qui pensez-vous qu’était ce brave ? Ce Ling tché même que l’habillé de noir avait trouvé sous le mûrier.
Je ne l’ai pas oublié ; c’est ce Ling tché à qui l’habillé de noir sauva la vie.
C’est lui-même.
Mon père, cet habillé de rouge, est un grand coquin et un insigne scélérat ; comment s’appelle-t-il ?
Mon fils, j’ai oublié son nom.
Et l’habillé de noir ?
Pour celui-là, c’est Tchao tun, ministre d’État ; il vous touche de près, mon fils.
J’ai bien ouï dire qu’il y avait eu un ministre d’État, nommé Tchao tun ; mais je n’y ai pas fait attention.