Page:Du halde description de la chine volume 4.djvu/538

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Pinjam du côté du sud-est est défendue par le fleuve ; une montagne escarpée la défend à l'occident ; du coté du nord se trouve une hauteur qui est le poste le plus important, qui était gardé par les Japonais. Li ju song y envoya des troupes escarmoucher, avec ordre de se retirer à la première décharge, afin d'attirer les Japonais. Durant la nuit les Japonais attaquèrent le camp de Li ju pé ; mais ils furent repoussés avec perte. Li ju song donna ordre aux officiers de ne point s'arrêter à couper des têtes. Le 8 l'assaut général se donna à la pointe du jour. L'effort se fit à la partie du sud-est ; les Japonais firent d'abord reculer les Chinois. Li ju song tua de sa main les premiers qui lâchaient le pied, et fit appliquer les échelles. Il mena Yang yuen, et quelques autres avec lui, pour monter à l'escalade à la petite porte occidentale, tandis que Li ju pé ferait la même tentative à la grande porte occidentale. Le cheval de Li ju song fut tué d'un coup de canon. Ouei tchong fut percé de part en part d'un coup de mousquet dans la poitrine, et ne laissait pas encore d'animer les siens au combat. Li ju song changea de cheval, et courant dans le fossé de la ville où tout était en feu, il poussa toujours les troupes, jusqu'à ce qu'enfin les Chinois s'emparèrent de la muraille. Les Japonais se retirèrent dans la forteresse. Vers l'heure de minuit Hing tchang suivi de plusieurs Japonais, passa le fleuve Ta tong kiang, et se réfugia au mont Long chan. Les Chinois dans ce combat coupèrent deux cent quatre-vingt-cinq têtes de Japonais. Le reste périt par le feu, et il y en eut une infinité qui sautant dans le fleuve, se noyèrent. Li ning, et Tcha ta cheou, à la tête de trois mille soldats d'élite, partirent pour dresser une embuscade aux fuyards sur le chemin de leur retraite. Ils en tuèrent trois cent soixante-deux, et firent quelques prisonniers. Le 19 Li ju pé força la ville de Fou kai, où il tua cent soixante-cinq Japonais. Cette victoire ôta aux Japonais quatre provinces de la Corée, savoir, Hoang hai, Ping ngan, King ki et Kiang yuen. Tching king était maître de Hien king. Dès qu'il sut que Kia tching était entre les mains des Chinois, il abandonna son poste, et se retira à la ville royale. Hien king et Tchou tsing, lui servent comme de boulevards. Le vingt-septième l'armée chinoise n'était plus éloignée de la ville royale que de soixante-dix lys. Les Coréens donnèrent avis que les Japonais l'avaient abandonnée, et s'étaient retirés. Li ju song les crut, et se mettant à la tête de la cavalerie légère, il s'avança jusqu'au poste de Picti kouan, qui n’est qu'à 30 lys de la ville. En courant vers le pont Ta che kiao, son cheval broncha et s'abattit ; il se blessa au front, et pensa mourir de sa blessure. Alors les Japonais sortirent de leurs embuscades, et l'investirent. Les officiers et les soldats se battirent en désespérés depuis dix heures jusqu'à midi, de sorte que leurs carquois étaient tout à fait épuisés de flèches. Un commandant japonais qui portait une cuirasse d'or, pressait vivement le généralissime Li ju song. Le lieutenant Li yeou ching le couvrit de son