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de la mort, fera mettre sur son corps un peu de la terre du Gange, ira sûrement dans le Souargam.

D’un autre côté, celui qui détournera qui que ce soit du pèlerinage au Gange, ira sûrement au Naraca, en enfer, où il restera un million d’années. Celui qui commettra quelque péché sur son rivage, n’en obtiendra jamais le pardon. Les péchés commis ailleurs se pardonnent sur les bords du Gange ; mais ceux qui se commettent là sont irrémissibles.

Les avantages qu’on retire à habiter sur les bords du Gange, sont si grands, qu’on ne devrait jamais quitter le voisinage de ce fleuve, fût-ce pour se procurer un royaume. Celui qui a le bonheur de mourir dans ces lieux fortunés, ira certainement au Souargam. Celui qui meurt en faisant le bain dans le Gange, ira jouir du même bonheur. Il suffit même de prononcer, à l’article de la mort, le mot Gange, pour être digne d’aller habiter le paradis de Vichnou. Ne fît-on même alors que s’en rappeler le souvenir, ou est sûr d’aller habiter après la mort un lieu de bonheur.

Voici encore d’autres détails sur les grandeurs de ce fleuve sacré. Autant de tems que les ossemens d’un mort