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Page:Dubois - Le Pantcha-Tantra ou les cinq ruses.djvu/246

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LE BRAHME, SA FEMME, ETC.

Vichnou-Sarma, en finissant, ajouta quelques réflexions : Jeunes Princes, dit-il à ses élèves, qui continuaient de lui prêter l’oreille avec admiration, reconnaissez dans ces exemples frappans les suites terribles de l’imprudence et de la précipitation. L’imprudent tarde peu à éprouver les effets presque toujours funestes de son imprévoyance. Le sage se conduit toujours avec réflexion, et n’agit jamais sans avoir bien considéré les conséquences de ses actions.

CONCLUSION.

Après que Vichnou-Sarma eut fini le récit de tous les apologues qu’il avait inventés pour l’instruction de ses élèves, ceux-ci se sentirent des hommes tout nouveaux. Éclairés maintenant, sages et polis, on ne pouvait plus reconnaître en eux ces princes insensés que leur ignorance, leur déraison et leur grossièreté rendaient jadis l’objet du mépris public. Ils comprirent alors l’importance du service que leur précepteur incomparable leur avait rendu en réformant leurs manières basses et leur esprit grossier, et en les rendant dignes d’occuper avec honneur le rang