Page:Dubois - Le Pantcha-Tantra ou les cinq ruses.djvu/271

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point. Je continuerai d’aller à pied comme auparavant, et qu’on ne m’en parle plus.

La requête des disciples ayant été rejetée de si mauvaise grâce par leur maître, aucun d’eux n’osa plus lui rien dire sur ce sujet.

Sur ces entrefaites, la vache qui fournissait du lait au gourou disparut un jour, sans que personne dans le village pût en donner de nouvelles. Sur-le-champ le disciple nommé Badaud fut envoyé dans les villages voisins pour la chercher. Pendant trois jours, il courut d’un village à l’autre, et après ce temps il revint sans avoir pu découvrir la vache et sans même en avoir eu de nouvelles. À son retour, le gourou lui demanda ce qu’elle était devenue ; Badaud, avec un air d’indifférence, répondit qu’il n’avait pu le savoir ; mais, ajouta-t-il, la perte de la vache est un très-petit malheur en comparaison de la bonne rencontre que j’ai faite en la cherchant ; car pour une modique somme d’argent, continua-t-il avec emphase et avec les signes de la plus vive satisfaction, je puis vous procurer un cheval d’une race excellente.

À cette annonce de Badaud, Paramarta ravi de joie et impatient de savoir où et comment il avait fait une si heureuse rencontre, lui ordonna de s’expliquer plus en détail. Dans le