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Page:Dubois - Le Pantcha-Tantra ou les cinq ruses.djvu/348

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connut qu’il n’était pas du nombre de ceux qui avaient coutume de venir : Je suis charmée de votre visite, lui dit-elle ; et en même temps apportant une natte qu’elle étendit sur l’estrade de sa maison : Asseyez-vous là, ajouta-t-elle, et reposez-vous jusqu’à ce que mon mari revienne du marché.

Le pandaram assis, la femme du chitty commença à balayer sa maison, ensuite elle en aspergea bien toutes les parties avec de l’eau dans laquelle était délayée de la bouse de vache[1] ; cela fait, elle se lava bien le visage, les bras et les jambes, s’orna le front en y imprimant de la poudre de sandal, et les autres parties visibles du corps, en les frottant de poudre de safran. Elle n’eut pas plus tôt fini sa toilette et les autres préparatifs nécessaires, qu’elle alla prendre le pilon avec lequel on pile le riz, et l’apporta d’un air solennel et respectueux vis-à-vis de l’endroit où était assis le pandaram. Elle alla ensuite au foyer, et en ayant apporté deux poignées de cendre de bouse de vache, elle commença par s’en frotter un peu au front, et après cela elle

  1. C’est de cette manière que les maisons des Indiens sont purifiées des souillures qui peuvent y avoir été imprimées par les allans et les venans. Voyez Mœurs de l’Inde tome Ier., page 208.