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Page:Dubois - Le Pantcha-Tantra ou les cinq ruses.djvu/368

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LE BERGER

par le mot gracieux assirvahdam (bénédiction) !

Après lui avoir rendu ces premiers devoirs de respect, le berger lui adressant la parole : Où va donc votre excellence ? lui demanda-t-il ; il faut que vous ayez des affaires bien pressantes pour vous mettre en route par une chaleur si violente ?

Si je prends tant de peine, répondit le brahme, c’est parce que j’y trouve mon profit : dans un des villages voisins, on doit faire avec pompe l’inauguration d’une nouvelle statue de pierre ; le moment favorable pour la consacrer sera aujourd’hui à quatre nahly et demi après le troisième djahva[1] (environ cinq heures du soir) : c’est moi qui suis le pourohita désigné pour animer cette statue et y faire descendre la divinité par la vertu des mantrams. Je vais donc pour m’acquitter de mon emploi, parce que je sais que je serai bien récompensé. Si de ton côté tu voulais donner quelque chose pour contribuer à cette bonne œuvre, les nouveaux Dieux que je vais fixer dans la statue se souviendraient de toi et t’accorderaient leur protection.

  1. Les Indiens divisent le jour et la nuit en quatre djahva, chacun composé de sept nahly et demi, équivalant à trois de nos heures.