Aller au contenu

Page:Dubois - Tombouctou la mystérieuse, 1897.djvu/240

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
224
TOMBOUCTOU LA MYSTÉRIEUSE

d’un bassin où repose une flotte de barques de Dienné, et nous accostons au pied du pompon vert qui n’est autre qu’un grand arbre en boule. D’un large quai un bruit de foule s’élève. Devant les proues règne l’amusant mouvement des ports. En réduction, très certainement ! Le port de Tombouctou est un port miniature, un port joujou comparé au Havre ou à Marseille, mais de prime abord l’œil y saisit la même note.


l’arrivée à kabara.

Aussitôt débarqué, l’attention se porte invinciblement sur deux sujets qui désormais ne vous sortiront plus de l’esprit : les sables et les Touaregs.

Les sables, parce que, les pieds à peine mis à terre, vous y pataugez et y enfoncez comme dans la vase, et que dans les rues, dans la campagne, dans les maisons, partout vous les retrouvez et les voyez toujours.

Les Touaregs parce qu’on ne les voit jamais, mais que tout les évoque.

Aux abords du fort, c’est un luxe de sentinelles inusité, et à l’intérieur, l’habituelle garnison d’infanterie est complétée par