cuir, et le sable du Sahara pour lieu de prière. Des troupeaux de chèvres, de moutons, de bœufs à bosse, quelques chevaux et quelques livres, sont leurs uniques richesses. Les vicissitudes de la vie nomade les ont fait déchoir de la haute civilisation à laquelle ils avaient atteint. Cependant certains travaux de bijouterie, et surtout la délicate ornementation de leurs cuirs, ouvragés en besaces, pochettes, coussins et gaines de fusil rappellent encore de manière très caractéristique l’art merveilleux auquel ils initièrent l’Europe.
Voyons maintenant ce que sont devenus les Berbères d’AIgérie et de Tunisie où l’action des Anciens fut plus brutale.
Rejetés au delà de l’Atlas, un petit nombre trouvèrent la liberté,
un refuge sûr et une terre capable de les nourrir dans les montagnes et
les vallons de la Kabylie actuelle. Ceux-là se maintinrent
sédentaires et inexpugnables à travers les temps.
La majeure partie, pour conserver son indépendance, dut prendre le chemin du Sahara qui était encore un domaine de la race noire. En ces temps, cette vaste contrée était plus