Page:Dubos - Histoire critique de l'établissement de la monarchie françoise dans les Gaules, Tome I, 1742.djvu/318

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rent exterminés par Vallia dans l’Espagne Bétique ; les Alains que la jonction d’autres Vandales & celle des Sueves, avoient rendus puissans, furent si maltraités par les Visigots, que ceux qui resterent, désesperant après la mort de leur Roi Atax, de pouvoir maintenir le souverain qu’ils éliroient, renoncerent à l’avantage d’avoir un Roi particulier, & se mirent sous la domination de Gundéric, un Roi des Vandales, & qui s’étoit établi en Galice. Cependant les Visigots discontinuant la guerre qu’ils faisoient en Espagne, retournerent dans les Gaules. On leur donna en Aquitaine des quartiers qui s’étendoient depuis Toulouse jusqu’à l’Ocean ; & ce fut dans la suite en cet endroit-là, qu’après la mort de Vallia, Theodoric premier fut proclamé Roi des Visigots. La guerre s’alluma dans l’Espagne, entre Gundéric Roi des Vandales, & Hermeric Roi des Sueves, & les premiers investirent les Sueves dans les montagnes de la Galice. Valentinien, fils de Constance & de Placidie vint au monde. » Suivant les fastes de Prosper, ce fut le second jour de juillet de l’année quatre cens dix-huit, que nâquit ce prince, qui fut depuis l’empereur Valentinien IIIe du nom. Ainsi, à en juger par l’ordre qu’Idace garde dans sa narration, le retour des Visigots dans les Gaules étoit du moins convenu avant le deux de juillet de l’année quatre cens dix-huit que Valentinien nâquit, ou du moins avant qu’Idace apprît cette naissance. Quant à la mort de Vallia, c’est par anticipation qu’Idace en parle sur l’année quatre cens dix-huit, puisqu’il est certain, comme on le verra, que ce prince ne mourut qu’en quatre cens dix-neuf.

Cependant les Visigots ne furent rétablis de fait dans les quartiers des Gaules qu’ils avoient évacués, pour passer en Espagne qu’en l’année quatre cens dix-neuf. » Le Patrice Constance, disent les Fastes de Prosper, sur l’année quatre cens dix neuf, consolida la paix faite avec Vallia, en donnant aux Visigots pour leur habitation la seconde des Aquitaines, & quelques Cités voisines. » Quelles furent précisément les bornes de cette concession qui s’étendoit jusques-à l’ocean, suivant le passage d’Isidore qui va être rapporté ? Je n’en sçais rien. Il paroît seulement, en faisant attention à la suite de l’histoire qu’on donna aux Visigots, non pas la seconde Aquitaine en entier, mais seulement une portion de cette province, et quelques ci-