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Page:Duboscq - L'élite chinoise, 1945.djvu/102

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la médecine, l’industrie, la banque, le commerce, etc.

Dans La Chine et le Monde, recueil d’études publiées par les Presses Universitaires de France, M. Scié Ton Fa, docteur en droit, conseiller d’ambassade, consacre une quarantaine de pages à « l’évolution psychologique et sociale de la famille chinoise ». Il nous dit que le titre spécial du code civil chinois de 1913 et de ses révisions successives de 1929, 1930 et 1931, consacré à la famille, comprend sept chapitres, articles 1317 à 1459. L’article 1332 fixe dans les conditions du mariage, l’âge de la puberté qui était autrefois de quatorze ans pour les femmes et de dix-sept ans pour les hommes, à seize ans pour les femmes et à dix-huit pour les hommes. « Une innovation importante, écrit-il, est le consentement des époux exigé pour le mariage. L’article 1331 dit en effet : le mariage est nul lorsque les deux partis n’ont pas eu l’intention de se marier. Le concubinage, poursuit-il, reste admis en principe quoique n’étant pas considéré comme une union de caractère juridique. Ce n’est pas un mariage, ni en droit, ni en fait, mais une coutume plusieurs fois séculaire. Il n’existe que dans la classe riche ou aisée. Les enfants issus du concubinage restent légitimes comme dans l’ancien droit, et le code, aux droits successoraux, leur reconnaît les mêmes droits qu’aux