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Page:Duboscq - L'élite chinoise, 1945.djvu/36

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vertu supérieure est semblable à l’eau qui, au lieu le plus bas, silencieuse dans les roseaux, s’irradie d’un reflet du ciel. »

Au contraire, le système de Mo-tseu fut un développement de la doctrine générale de Confucius, avec plus d’originalité et moins de dévotion aux Anciens. Il emprunte notamment à Confucius la notion d’altruisme dont ce dernier avait fait la vertu cardinale du kien-tsseu, mais « sa pensée plus profonde que celle de son devancier, a cherché à atteindre plus loin, jusqu’au principe premier de toute relation sociale, qu’il a cru trouver dans l’Amour Universel. C’est en plaçant là le fondement de la morale que Mo-Tseu a réussi à ramener à l’unité, à une doctrine absolument une et logique les divers éléments que Confucius avait laissés séparés, quand il avait cherché le fondement de la morale hors de la conscience, dans les rites, et celui des relations sociales au contraire à l’intérieur de la conscience, dans l’altruisme[1] ».

Les indications que nous venons de donner nous permettent d’énumérer les matières sur lesquelles portèrent les examens des lettrés jusqu’aux dernières années du régime impérial.

  1. Henri Maspero, op. cit. p. 479.