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Page:Duboscq - L'élite chinoise, 1945.djvu/58

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Le 30 décembre, les délégués de seize provinces réunis à Nankin lui donnent la présidence effective du gouvernement provisoire de la République.

Nous ne suivrons pas Sun Yat Sen à travers les péripéties de la politique jusqu’à l’abdication de l’empereur Suen-Tong le 12 février 1912. Sa démission, son remplacement par Yuan Che Kaï ont lieu quelques semaines après l’abdication. Son rôle politique officiel est pour longtemps terminé. Les évènements qui suivent, savoir : les élections législatives du début de 1913, l’ouverture du Parlement le 8 avril, la promulgation de la nouvelle Constitution, le premier mai 1914, la dictature de Yuan Che Kaï, l’offre de souveraineté qui lui fut bientôt faite, sa mort survenue Le 15 juin 1916, la restauration impériale de douze jours, du 1er juillet 1917, enfin la déclaration de guerre de la Chine à l’Allemagne et à l’Autriche du 2 août de la même année, le retrouvent propagandiste et agitateur, se réfugiant le plus souvent au Japon ou dans la concession française de Chang-Haï, plus encore qu’homme politique[1]. Ce n’est qu’en 1921 que

  1. Nous eûmes plusieurs fois l’occasion de nous entretenir avec Jui à Chang-Hai en 1919, dans la villa qu’il habitait dans le quartier des « résidences » de la concession française. Assis près d’une fenêtre qui donnait sur un jardin, il exposait des généralités sur un ton de confidence et avait toujours cet air chagrin qui a frappé beaucoup de ceux qui l’ont approché.