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Page:Duboscq - L'élite chinoise, 1945.djvu/78

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des familles et des guildes, les hiérarchies établies, la routine des uns et les privilèges des autres.

Mais où le problème se corse, c’est lorsqu’il s’agit d’obtenir dans la pratique que l’exercice de sa fonction suggère au titulaire assez pénétré de ses responsabilités et de la dignité de son rôle, en même temps qu’assez observateur et consciencieux, des façons de le remplir profitables au pays. On en peut du reste dire autant de toutes les élites du monde, qu’elles soient destinées aux fonctions de l’État, aux professions libérales ou à n’importe quelles autres.

En Chine, comme ailleurs, pour les deux premières catégories, une fois le problème des élites posé, le mécanisme de la solution en fut encore l’examen. L’enseignement donné dans les écoles nouvelles conduisait à un examen qui permettait de décerner un diplôme. Pour ces deux catégories le mécanisme de la solution consista aussi à envoyer des étudiants acquérir des diplômes à l’étranger. Pour les autres professions, ce fut encore une certaine instruction jointe aux dons naturels des individus, qui désigna l’élite. Il y a donc l’élite des industriels et des commerçants et non seulement sur le territoire chinois, mais au dehors.

On sait l’importance des colonies chinoises à l’étranger. Ces colonies ont leurs élites ainsi que