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Page:Duboscq - L'élite chinoise, 1945.djvu/82

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articles de presse traduits par le P. Wieger dans ses ouvrages, le Moralisme officiel et le Flot montant (Challamel). Par exemple, un élève de l’École des langues d’Ou-Tchang se demande dans la Revue des Étudiants : « Qu’est-ce que le patriotisme ? C’est un amour ardent mis au service de son pays. Le patriotisme est l’âme d’une nation. Un pays sans patriotisme ne serait pas digne d’exister… En cas de guerre, tout Chinois doit saisir un fusil et se placer, pour le défendre, devant le drapeau à cinq couleurs. Le citoyen doit faire corps avec son pays aussi bien dans l’adversité que dans la prospérité. »

Un ancien président du Conseil et ministre des affaires étrangères chinois, M. Lou Tseng Tsiang, écrivait en 1919 dans un rapport au président de la République chinoise, à son retour de la Conférence de la Paix où il avait représenté son pays : « Les gens qui s’inquiètent du sort de la Chine craignent fort que la crise financière ne cause sa perte. À mon humble avis, ce n’est pas cela, mais le défaut de patriotisme de nos compatriotes que nous devons redouter aujourd’hui. Les précédents que l’on pourra facilement trouver dans l’histoire, les récents exemples que nous donnent les Puissances amies sont là pour nous prouver que le seul moyen de sauver notre pays de la ruine est dans le relève-