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Page:Duboscq - L'élite chinoise, 1945.djvu/87

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Cette recherche de bien-être, de « confort moderne », est quelque chose de nouveau qui s’ajoute au programme de l’élite chinoise. On la recommande du reste en haut lieu : Tchiang Kaï Chek lui-même, dans son discours prononcé à Nan-Tchang en juin 1934 pour la création de son mouvement « La Vie Nouvelle », s’exprima comme on va voir, à ce sujet. Après avoir insisté sur la nécessité de l’instruction et la rénovation des études, il exalta les vertus traditionnelles de la Chine et d’abord les vertus fondamentales, essence de la morale confuciiste, Li-I-Lien-Chih. Li = attitude réglée, I = conduite correcte, Lien = juste discernement, Chih = conscience intégrale. « Tous les intellectuels, dit-il, et surtout les jeunes étudiants, doivent être résolus à rénover et développer la morale, la civilisation et la gloire du passé de la Chine. C’est la rénovation des vertus traditionnelles de la Chine. » Mais il ajouta : « Le programme de l’élite chinoise est celui-ci : Éduquer le peuple chinois en adoptant le meilleur des deux civilisations en harmonie avec la vie moderne. Synthèse des deux civilisations pour servir de principes à l’éducation des masses selon la doctrine de Sun Yat Sen, le Tridémisme… Les Chinois doivent, d’une part, adopter l’esprit scientifique occidental, mais le modifier en abandonnant tout ce qu’il y a d’excessif