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Page:Duboscq - La Chine en face des puissances, 1926.pdf/18

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ondoyants et si divers qu’ils puissent être, le contact de plus en plus étroit qui s’est établi au cours de ce laps de temps entre la Chine et l’Occident — certaines habitudes prises, certaines ambitions avouées, certaines réalisations achevées ou commencées par les Chinois — permettent à présent d’en percevoir les grandes lignes et d’en dégager la philosophie.

Le temps n’est plus en effet où les événements dont la Chine était le théâtre ne se rattachaient pas à ceux de l’Europe. Les dynasties s’y sont succédé sans que d’ailleurs il y ait eu beaucoup de changement dans les destinées du pays. La stabilité du système politique de la Chine provient de ce qu’il a eu de généreux, de satisfaisant dès le principe ; l’isolement surtout en favorisa la durée. « Ceux qui déclarent qu’une institution est assez sage quand elle est durable, écrit Étienne Pivert de Sénancour[1], devraient préconiser sans réserve la loi des lettrés ; aucune autre n’a été vénérée successivement par un aussi grand nombre

  1. Résumé de l’Histoire de la Chine, Paris, 1824.