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Page:Duboscq - La Chine en face des puissances, 1926.pdf/22

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Elle a pris pour eux un aspect concret ; son avenir est envisagé, scruté, dans la vision très nette d’une participation certaine à la vie politique et économique de plus en plus mêlée et solidaire de tous les peuples.

Bien mieux, il apparaît que son évolution s’accompagne d’une attitude à l’égard de ces mêmes étrangers qui peut les surprendre, mais qui depuis longtemps semblait fatale à certains d’entre eux. Pour ces derniers, l’évolution de la Chine, et des pays asiatiques en général, due à l’initiative de l’Occident, activée, précipitée par lui pour des fins intéressées, devait se retourner contre lui. « Les guerres chinoises ! sont des guerres d’unification morale, écrit courageusement M. Guglielmo Ferrero. La Chine apprend de l’Europe et de l’Amérique ce qui lui est nécessaire pour se rendre indépendante d’elles : le maniement de nos armes par exemple. De plus en plus, il devient manifeste que l’Europe avait fait un beau rêve, mais un rêve enfantin, quand elle avait espéré que les Orientaux prendraient, de notre civilisation, seulement tout ce qui aurait pu servir à nous