Aller au contenu

Page:Duboscq - La Chine en face des puissances, 1926.pdf/42

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ce n’est pas toutefois cet unique sentiment qui incite les Chinois à une prudence excessive et à l’inaction, c’est aussi leur respect pour les principes de Confucius et de Lao-Tseu. L’inutilité de l’effort, l’emploi du moyen terme, la neutralité de l’esprit, en un mot l’application de la fameuse théorie confuciiste de la Voie moyenne : « Pas de sympathie, pas d’antipathie, pas d’idée préconçue, pas de conviction ferme, pas de volonté tenace, pas de moi personnel… Ne jamais se déterminer pour un extrême, car excès et déficit sont également mauvais. Suivre toujours la voie moyenne, prendre une position moyenne. »

Mais soudain, cela change.

Une certaine classe de Chinois pensent différemment, parlent et agissent. Ce ne sont pas des « lettrés » vieux style, mais de jeunes « intellectuels », instruits par les Européens eux-mêmes. La maîtrise de soi, la méthode et la prudence, leur font supérieurement défaut ; leurs prétentions qu’alimente un antique orgueil de race, éclatent en des manifestations turbulentes, effrénées, telles qu’elles dénotent d’après