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Page:Duboscq - Le Pacifique et la rencontre des races, 1929.pdf/8

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mer autant que de la terre ; toutes les nations sans exception ont compris que, sans une liberté complète de leurs mouvements sur mer, leur sécurité n’était pas assurée, qu’un maître de la mer était autant sinon plus à redouter que des voisins belliqueux, qu’en un mot la liberté des mers était la condition de celle des continents.

On ne s’étonnera donc pas que ce que l’on appelle le problème du Pacifique préoccupe actuellement beaucoup de bons esprits. Ce problème, ou plus exactement ces problèmes, car il y en a de plusieurs ordres, intéressent le monde entier, mais l’Asie en premier lieu, parce que celle-ci apparaît pour la première fois, dans l’activité de la politique universelle, sur le même plan que les autres continents et qu’en fait c’est à cause d’elle que les problèmes se posent. Quiconque aura la maîtrise du Pacifique aura en principe, et sous réserve d’une évolution locale commencée, une situation exceptionnelle dans l’Asie riveraine.


Le goût des rapprochements historiques n’est pas nouveau. On s’est toujours plu à expliquer les événements contemporains par des événements antérieurs. Sans doute, des lois permanentes président aux destinées des peuples. Leur caractère propre, leur situation géographique déterminent ces lois. De cette