Page:Duboscq - Unité de l'Asie.djvu/32

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comme ils l’ont fait depuis lors et c’est aux Chinois surtout qu’il pensait.)

Ainsi, il apparaît que la civilisation de masse, si elle est à l’horizon de l’humanité, favorise les Asiatiques au détriment des Européens, non seulement parce qu’elle oppose le nombre à l’individu, mais parce qu’elle laisse sur un point de l’Asie au moins subsister le souci d’une élite.

De l’ensemble de ces observations découle cette conclusion que l’unité d’ordre moral particulière à l’Asie repose sur tout autre chose qu’une qualité de l’esprit comme l’unité que l’on peut reconnaître à l’Europe ou sur une doctrine comme celle de l’Amérique. Elle est fondée — et cela ressort de plus en plus de l’observation des événements contemporains — sur une sorte de compromis entre l’esprit d’imitation à tendances matérialistes et une volonté arrêtée de défense raciale d’essence spirituelle.