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Page:Dubourg - Considérations physiologiques sur la transfusion du sang.djvu/16

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seau très rapproché de l’organe central de la circulation, va subitement apporter la vie à deux viscères essentiels, indispensables : le cœur et le poumon.


V

durée de la vitalité du sang.


Le sang ne conserve pas indéfiniment la propriété de rappeler à la vie un animal exsangue ; il serait difficile de préciser combien de temps après sa sortie de la veine il peut être employé : les expériences manquent à ce sujet ; nous n’avons pour nous guider que l’induction physiologique. Dieffenbach a bien essayé d’élucider cette question ; mais, il le dit lui-même, les résultats ont été si variés, qu’on ne peut pas, d’une manière certaine, se prononcer sur la durée de la vitalité du sang. Il paraît que cette vitalité commence à diminuer trois heures après la sortie du sang des vaisseaux, et que six heures après il est presque impropre à rétablir les fonctions vitales ; passé ce laps de temps, il peut encore produire quelques signes de vie, prolonger pour ainsi dire l’agonie de l’animal. M. Blundell a obtenu des résultats bien différents ; ce physiologiste nous assure avoir rappelé à la vie un animal, en injectant du sang qui avait été recueilli depuis vingt-quatre heures.

Nous sommes loin de mettre en doute les expériences de M. Blundell ; nous nous permettrons cependant de faire quelques commentaires. Le sang participe à la vie qu’il est chargé de porter à tous les organes. Ce qui le prouve, c’est qu’aussitôt après sa sortie de la veine, il change de propriétés physiques. Ce nouvel état sous lequel il se présente, n’est dû qu’à un effet cadavérique. La coagulation étant complète, les globules n’ont pas tout-à-fait perdu leurs propriétés vi-