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Page:Dubus - Quand les violons sont partis, 1905.djvu/42

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QUAND LES VIOLONS SONT PARTIS

BALS

Pour Maurice Clouet-Dufée.

Flûtes et violons soupirant leurs accords,
Le bal frissonne et tourne et miroite aux bougies ;
Les yeux des belles font rêver des élégies ;
La fièvre rôde autour des âmes et des corps.

Une petite main gantée en la main prise,
Le rythme ensorceleur des valses, les parfums,
L’énigme à deviner en leurs souris si fins,
La folle-du-logis, elle aussi, tout les grise.

Elles s’attardent fort au bras des cavaliers,
Le sol est jonché des roses de leurs poitrines,
Les pétales foulés en gouttes purpurines
Saignent en la blancheur de leurs petits souliers.