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Page:Dubus - Quand les violons sont partis, 1905.djvu/8

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LIMINAIRE

Pour Adolphe Retté.

En mes rêves, où règne une Magicienne,
Cent violons mignons, d’une grâce ancienne,
Vêtus de bleu, de rose, et de noir plus souvent,
Viennent jouer parfois, on dirait pour le vent…
Des musiques de la couleur de leur costume,
Mais où pleurent de folles notes d’amertume,
Que la Fée, une fleur aux lèvres, sans émoi,
Écoute longuement se prolonger en moi,
Et dont je garde souvenir, pour lui complaire,
En maint joyau voilé d’ombre crépusculaire,
Qu’orfèvre symbolique et pieux je sertis
À sa gloire,
Quand les violons sont partis.