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D’UN EXILÉ

La réponse fut, ce que tous le monde connaît, les services que nous rendit Mr. Roebuck, en nous procurant ce qui nous était nécessaire pour continuer notre voyage. En conséquence :

Le 29 novembre, nous embarquâmes à bord du navire Américain le Switzerland du port de six tonneaux, faisant voile pour New-York, commandé par le capitaine Knight. — À deux heures P. M. nous sortîmes du bassin Ste. Catherine et nous fûmes toués par un bateau à vapeur qui devait nous conduire hors de la Tamise. Comme la nuit commençait nous jetâmes l’ancre un peu en deçà de Gravesend ; cette circonstance nous procura l’avantage de voir cette partie de la Tamise qui se trouve entre Londres et son embouchure car nous avions fait ce trajet durant la nuit en montant ; Nous eûmes le plaisir de voir Greenwich par où passe le Méridien, et qui possède une superbe infirmerie militaire sur les bords de la Tamise. On peut compter que Londres commence de cet endroit, — car jusqu’à Londres les bâtisses tant manufacturières que maisons de particulière ne forment qu’une chaîne non interrompue.

le 30, nous mouillâmes vis-à-vis Margate, le vent étant contraire et le passage difficile par la quantité de bancs de sable qui obstruent l’entrée de la Tamise, nous ne pûmes aller plus loin.

le 1er décembre, nous levâmes l’ancre de grand matin, et nous louvoyâmes toute la journée pour éviter les bancs de sable, le soir de bonne heure, nous mouillâmes l’ancre, car nous