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Page:Duchaussois - Aux glaces polaires, Indiens et Esquimaux, 1921.djvu/186

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Mgr Henri Joseph Faraud (1823-1890)

Mgr Faraud naquit à Gigondas (Vaucluse), diocèse d’Avignon, le 17 juin 1823.

Du sang de martyr coulait dans ses veines. Sa tante
Mgr Faraud
1er Vicaire apostolique d’Athabaska-Mackenzie
maternelle, Henriette Faurye, religieuse du Saint-Sacrement de Bollène, avait été guillotinée par la révolution française. En mémoire d’elle, Mgr Faraud fut appelé Henri.

À peine l’eut-on placé à l’école de la bourgade, qu’Henri s’attirait ce bulletin : « Brillant élève et franc tapageur. »

C’était déjà, en entier, le futur missionnaire des Dénés.

Brillant élève, il deviendra l’étoile des régions polaires, que ses fils et ses successeurs n’auront qu’à suivre pour mener leur troupeau vers le Ciel.

Franc tapageur, il remuera le Nouveau-Monde et l’Europe, sans ménager le bruit, afin d’annoncer ses missions sauvages et d’établir leur prospérité.

Comme Chicard, comme Puginier, comme mille autres, prédestinés, dirait-on, par l’exubérance même de leur vitalité, à l’aventureux et périlleux apostolat des missions lointaines, le jeune Henri était un dissipé. Un jour, sa mère, femme d’énergie et de foi, lui jeta cette parole :