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AUX GLACES POLAIRES

Sa spécialité de pèlerin du Christ — Peregrinari pro Christo — serait d’être rencontré, en tous ses chemins, par les mauvais temps. C’est ce qu’on l’entend parfois appeler « les bénédictions de l’enfer ». Un ministre protestant l’a baptisé The Bishop of the Wind, l’Évêque du Vent. L’expression a fait fortune. Comme naturellement, les missionnaires disséminés dans le vicariat, lorsqu’ils voient la poudrerie d’hiver ou les orages d’été déchaîner les grands lacs et les forêts, se disent :

« Monseigneur doit être en route… quelque part… Mais il arrivera… Bien sûr ! »


L’une des présentes consolations de Sa Grandeur est de recevoir, en nombre, les abjurations des protestants, commerçants et officiers du gouvernement, qui, touchés de l’esprit d’abnégation des missionnaires du Mackenzie, reconnaissent enfin que la religion, inspiratrice de tels sacrifices et mère de telles œuvres, possède les paroles de la vie éternelle.