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Page:Duclos - Acajou et Zirphile, 1744.djvu/2

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L ANNEE QUI S EV VA, ET I/ANNEE^QU *.^., ;

Oui , ma soeur, e en est fait, mc&amp ;gt ; ik-stius vout etre accom- I plis ; je sens le dernier coup de dent dt- notrc bon pere Sa- I turne, qui, coinmc vou-. iavej , nc se donne le* Rants d j I inunortalite qu cn croquant tous ses enfant* 1 ua apri* 1 I autre. 11 est onzc he ires sonnees ; dans une heure je rend* le dernier soupir et je vous ce le la place. Puisqu il le faut, ma soeur, rJ&amp ;gt ;ignons-nou&amp ;lt ; ; mail n* perdons pis les co iris in&amp ;lt ;tints q u vous sont encore donndl par le D- stin. Dins nn ? heure dc conversation Lien em ployee, et surtout par des femnns, on pent en dire bieo long , ct j ai hate de recevoir vos con-eils , pour m prrfjfn- ^ ter et me hien conduire dins ce imnde oil je vais vou rem- f placer, et marcher, s il le faut, s ir ros traces. Sur ms traces ! Oa voit hien q ic vous~ne faites quJ de naitrc , et q-.ie vous vonn issez bicn peu 1 i nature OH*. blieuse d : g-.-n&amp ;gt ; a qui vou ; a-ir.-z a Tairc p.-ndmt les dnize Junes q-i il VOH est accorie dj vivr : apri&amp ;gt ; moi. Imigioei- &amp ;gt ;ous, mi petit ? soe ir, q 13 dms ce diablzd ? nnals, comme uae certaine politiq le nous 1 a bati d ;pui&amp ;gt ; trcnte an* , les cho&amp ;gt ;c les plus gr^ve ; ne laisscnt pis plus de traces que U proue d i n ivire n - ;n iaisip apre ; elle sur les mcr qYil illonoe. Eprise de la meme illusion que vous , je croyais t a mon aveu ?mcnt au trone de 1 anuec , etre ecrasce sous le poils dcs rep itations des i^nn U honm :s q-ie m avait leguei votre gran i mere mil hint cznt vingt-un.. Jcne croyais pouvoir lais&amp ;gt ;cr respirer et mi mem/ir ? et mon admiration sous les no n&amp ;gt ; ce iehres des Die...., des Pasq...., des Royer-C. ..., des M....,dcs Roy , des Louis de la finance ; eh biea ! je vous le jure, if m a fallu presq ie rccourir au Moniteur, pour retrouver Ic nom dc tons les imraortels daas 1 histoire de Icur pay. Ain ?i, mi bonns petite et naissante soeur, q ic mon exemple vous instruisc : point d engouement, point d eialtation poar toutes les grandeurs et lescele bhtes que Ic Tcmp&amp ;gt ; , dont vous screz tout simplemcnt la dame d atours , va pondre pen lam 1 cx.ercice de vos fonctions. Soogez q le Ic* choses series rcstent , et que les hotarncs pas* Sent, et q l a mains d etre un Alextn.lrc, un Cesar, ua Louis XIV, un d Amboise, un S.uly, un Richelieu, on est eugloutt , comme na moucheron , dans le vastc gosier de notre bon et digne ptpa , le grand de vorateur Saturae. A peine m aura-t-il avalec , q e , des demain mine, it aura, pour son dejeuner, pris un a-comptc sur votre existenuu. Sjngez a la faire che rir, en fillc sage et prudente. Je Yous laissc , Dieu m^rci , de q mivous tierqer dans ce genre ; t si vous parveneza mencr a bien les affaires tant soil peu embrouillces de ma succession , vo.is me ritercz , sur toutes vos devancieres , le litre consolant d anrte ede grace, Je vous legue les Turcs , m issacrant les Grccs U oil Us premiers sont din. coutre un ; lo Grccs brulant les Turcs .U seulem^nt oil ils ont un simple brulot centre dii vaisseaok 4e guerre ; je vous le*ue la guerre civdc en Espagne, !* tracas*erie civile en Portugal , nn empcreur frais emoola au Miiiquc, iin jeanc roi ires egriUari au Brdsil, un mo4 I narque sage en France, un cabinet trei fort et tres fin et i Angleterre , la puissance plcine et / en Russie la sag^sse bicn cilcule ceK Autriche, unc bonne politique dt &quot ;position en Prusse, le roi de Naples content, le roi de Sardaignc tranquillc , ct le Saint-Perc eutoaredes respects de la terre.

C esl du milieu de ce tableau que je vousfaismes adieus ; mais comme il serait messe ant a moi de ne pas y ajouter quelques elrennes, jc vous prie d accepter comme ce qu U j -^ a de plus piquant pour la nouveaute, parmiks seulc.^ TjuiUes wac la hgueurde la saison n ait point larttamber iaiifi aotre ,* bienhcurcuse France, la reserve du Pilate , la bonne foi dn f Constitutionnel , la sagcsse du Courrier, la fixite des De- 7-( bats , la vigucur dc Li Gazette , la prudence -du Drapeau , I h moderation de la Fcudre. Ainsi soit-iL