Page:Ducoté - Le Chemin des ombres heureuses, 1899.djvu/56

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j’avais dans le Paros éblouissant
taillé la forme nue d’une Déesse.
Mais, lorsqu’à mes amis j’eus découvert mon œuvre,
je lus l’envie de ce corps dans leurs yeux.
Je saisis un marteau et mutilai le marbre
pour expier l’erreur involontaire
d’avoir tendu l’artifice d’un piège
aux désirs que peut seule assouvir une femme.

Et dès lors mes statues n’ont jamais suscité
que cette joie sereine et désintéressée
germant au pur soleil de la beauté.

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