Page:Ducoté - Le Chemin des ombres heureuses, 1899.djvu/58

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avec la sereine impudeur
de la nature dont les actes s’étalent
dans leur beauté sincère sous la clarté des astres.
Et, lorsque des gradins en demi-cercle
des désirs ardents par milliers
rayonnaient à la fois vers elle,
il lui semblait remplir un office sacré.
Car soudain, s’élevant au-dessus de son rôle,
elle représentait cette secrète force
qui dans une inlassable ronde emporte,
d’un pôle à l’autre, l’univers tout entier.

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