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PRODICÉ


Ô vous dont le menton est rude,
hommes, épargnez-moi le bruit de votre voix
si, fuyant un moment l’ardente canicule,
vous vous abritez sous ce mur à l’ombre froide
comme celle des noyers verts.

Faites silence. Je ne puis sans colère
entendre ces discours où votre orgueil s’étale.
Je ne vous reconnais que la vigueur du mâle
et ris de la raison dont vous êtes si vains.
Croyez-en Prodicé la courtisane
qui, par métier, vous connut bien.

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