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XUTHOS


Pour la laideur qui te précède et qui t’escorte,
ô Mort, je t’exécrais bien que sans peur.
Ton œuvre souterraine, maladies et douleurs,
déforme le visage et ravage le corps
jusqu’à l’heure où tu t’établis
sur le silence des ruines.
Je t’exécrais, ô Mort, dont la laideur affirme
la beauté merveilleuse et tout aimable de la vie.

Amis, tournez la tête ; jetez avec pudeur
sur ma dépouille un gai manteau de fleurs.
Ne troublez pas vos yeux par un hideux spectacle,

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