Page:Ducrotay de Blainville - Éclaircissemens sur les ossemens fossiles attribués au prétendu géant, le roi Theutobochus, paru dans L’Écho du monde savant, 27 mars et 03 avril 1835.djvu/15

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tous les ossemens apportés à Paris à M. de Langon, comme il s’y était engagé. En effet, nous trouvons, dans une lettre écrite à l’abbé Desfontaines, le 22 décembre 1744 et insérée dans le tome V de ses Jugemens sur quelques ouvrages nouveaux, que l’auteur dit positivement avoir vu ces énormes ossemens. Il cite entre autres la moitié d’un os de la jambe dans sa perfection, et dont la partie qui se joint au genou était aussi grosse que la tête d’un homme. Il ajoute que, si le rédacteur avait encore quelques doutes, il pourrait s’adresser à l’évêque de Grenoble, dont il était connu, parce que M. de Langon avait fait porter une partie des ossemens à Grenoble, et entre autres une dent entière et ses trois racines.

Enfin, dans une autre lettre du même correspondant, en date du 19 janvier 1745, il termine par ces mots : « Au reste, M. le marquis de Langon[1] me fait dire que, dès qu’il sera à Grenoble, il fera voir à M. l’évêque la lettre originale de Louis XIII, ainsi qu’une dent de Theutobochus, pour en constater l’authencité. »

H. D. de Blainville.
(La suite au prochain numéro.)
  1. Petit-fils de celui pendant la vie duquel la découverte avait été faite.