HISTOIRE NATURELLE.
M. de Blainville, en mettant sous les yeux des membres de l’Académie des ossemens fossiles qui, vers le commencement du xviie siècle, furent par supercherie donnés comme ceux du roi Theutobochus, vaincu par Marius, est entré dans quelques détails, que, grâce à sa complaisance, nous pouvons reproduire presque textuellement.
Le vendredi 11 janvier 1613, des ouvriers, en extrayant du sable d’une sablonnière située auprès d’une masure du château de Chaumont, appartenant au marquis de Langon, à quatre lieues de Romans, entre les petites villes de Montricourt, Serres et Saint-Antoine du bas Dauphiné, découvrirent, à 17 ou 18 pieds de profondeur, un certain nombre d’ossemens d’une grande dimension, et qui furent en partie brisés, soit par les ouvriers, soit par l’exposition à l’air. Voilà ce qui paraît certain ; mais il n’en est pas de même du tombeau dans lequel ces ossemens furent, dit-on, trouvés