Page:Ducrotay de Blainville - Éclaircissemens sur les ossemens fossiles attribués au prétendu géant, le roi Theutobochus, paru dans L’Écho du monde savant, 27 mars et 03 avril 1835.djvu/9

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échelle de proportion, ainsi que les médailles et le procès-verbal de la découverte.

Tout cela prouve que dès-lors, c’est-à-dire six mois seulement après celle-ci, on avait déjà des doutes sur la coexistence de ces ossemens avec des médailles de Marius, et une inscription dans un tombeau de briques de 30 pieds de long sur 12 de large.

Dès-lors la question fut controversée, mais elle passa immédiatement dans celle beaucoup plus grave qui s’agitait alors entre les médecins et les chirurgiens. On oublia le fond de la question, c’est-à-dire la réalité du tombeau et de l’inscription, et l’on s’occupa d’abord de l’existence possible ou non des géans.

Habicot, célèbre chirurgien juré de l’Université de Paris, dans le but sans doute de soutenir son confrère Mazuyier, commença l’engagement par sa Giganstéologie ou Discours sur la possibilité des géans, dédiée à Louis XIII ; à quoi Riolan, sous le voile de l’anonyme, en prenant le titre d’écolier en médecine, répondit, en 1613, par une brochure intitulée Gigantomachie, et en 1614, par son Imposture découverte des os humains supposés d’un géant.