Page:Dufay - L’Impôt Progressif en France,1905.djvu/120

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chez lesquels les idées de bienfaisance, de solidarité et de justice sont en progrès. La progression dans le taux de l’impôt n’est pas autre chose qu’une équitable proportion calculée d’après les facultés de chacun. Tâchons donc de moins nous effrayer des mots, et de juger plus sûrement les choses. Il n’est pas juste, il n’est même pas prudent de frapper dans la même proportion arithmétique le champ, la vigne et la chaumière du pauvre et les domaines du riche. Le revenu du premier est déjà insuffisant pour ses dépenses nécessaires ; le revenu du second excède de beaucoup ses besoins et finit par accumuler dans ses mains ces fortunes énormes dont nous sommes témoins, lesquelles se forment en définitive, du prélèvement anormal sur le produit du travail général. On ne peut trop répéter cette vérité.