Page:Dufay - L’Impôt Progressif en France,1905.djvu/182

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vrant une certaine indépendance, auront le droit d’adopter tel autre mode d’impôt qui leur paraîtrait préférable. On verra plus loin un exemple de cette nature en Italie.

14o La notice se termine par ces mots : Il est bon que les paysans de France soient avertis des conséquences et de la portée de l’impôt sur le revenu. Quand ils les connaîtront bien, ils n’hésiteront pas à en demander, à en exiger le rejet.

On peut croire, au contraire, que, s’ils voient clair dans la question, et s’ils comprennent bien quel est le véritable but des gros propriétaires critiquant l’impôt sur le revenu, ils en demanderont, et finiront par en exiger l’adoption. Il est évident que le travailleur, l’ouvrier, le paysan fermier ou petit propriétaire, ont tout intérêt à l’adoption d’un système d’impôts qui les dégrèvera d’une contribution qui pèse injustement sur eux, puisqu’elle les frappe, eux qui n’ont que le revenu nécessaire, dans la même proportion que les riches qui peuvent prendre sur leur superflu.

Qu’il me soit permis de faire suivre, des considérations générales suivantes, la critique de l’impôt sur le revenu par la Société des Agriculteurs de France.

Imitant ce politique imprévoyant et obstiné devant l’inéluctable nécessité qui répondait, dans une période tragique de notre histoire : « Pas une pierre de nos forteresses, pas un pouce de notre territoire », nos grands propriétaires du sol, nos grands possesseurs de la richesse répondent aux justes doléances du travail : « Pas un centime d’impôt sur le revenu, pas une parcelle de nos terres, pas un changement dans nos ha-