Page:Dufay - L’Impôt Progressif en France,1905.djvu/351

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pôt favorable aux travailleurs, le pays consulté par une sorte de referendum, tous les citoyens appelés aux fonctions suivant leur mérite, sans tenir compte de leur origine, enfin un roi se donnant comme le père du peuple, comme son homme de peine. Quelle étrange idée ! pensait le syndicat de ces restaurateurs du trône ; on finit par ne plus s’entendre ; d’un autre côté, le peuple ne pouvait pas être consulté, puisqu’il s’agissait d’une surprise politique. Après discussion, après allées et venues, cette poignée de braves n’était plus qu’une pincée, et, comme dit la chanson : ils étaient quatre qui voulaient le roi, et il y en avait trois qui n’en voulaient plus.

Un initié raconta ce mot qui m’est revenu : « je m’entendrais encore assez bien avec les républicains, mais avec mes ultra, pas moyen. »

« Que ne me délivre-t-on de mes amis, » disait un jour un politique, « quant à mes ennemis, je m’en charge. »

Au fait, le programme de ce roi manqué, assurait sur bien des points autant de liberté, voire davantage que le programme de certains républicains, tournés au jacobinisme.

Reprenons maintenant la dissertation de M. de Resnes ; revenons à nos moutons… tondus par l’impôt.

J’ai fait remarquer ce qu’il y a d’injuste et de vraiment absurde dans la répartition des patentes, dont 358,000 donnent 1,074,000 francs, somme évidemment inférieure au traitement des employés qui la reçoivent. Et M. de Resnes de dire :