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Objections présentées par M. Jules Roche





Il faut que je sois bien convaincu de la nécessité de la réforme pour me mettre en contradiction avec un écrivain, un orateur et un ministre réunis dans la personne de M. Jules Roche. Les articles parus dans la « Revue des Deux-Mondes », le 15 novembre 1903 et le 15 novembre 1904, les développements éloquents qu’il a donnés à sa thèse les 4 et 5 décembre suivants à la tribune du Palais-Bourbon ont rendu plus retentissante son opposition à la réforme des impôts, telle, du moins, que l’ont proposée le ministre des finances et la commission parlementaire. Réduite à cette proportion, la réforme, en effet, nous paraît sans portée ; dans ce sens, la critique de M. Jules Roche peut satisfaire à la fois les adversaires et les partisans de l’impôt sur le revenu, ces derniers désirant une modification plus étendue du régime fiscal, dans l’intérêt de la classe si nombreuse des petits propriétaires, des ouvriers, des travailleurs agricoles et industriels qui créent la richesse et n’en profitent pas. Par une singulière ressemblance avec les autres discours et les autres publications qui ont traité le même sujet, cette dissertation oratoire semble avoir pour but de ménager, en quelque sorte, les intérêts des petits et des