Page:Dufay - L’Impôt Progressif en France,1905.djvu/45

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absurde impôt de 0 fr. 10, timbre de quittances, enfin à fournir au besoin à notre ministre des finances un moyen d’aveugler chaque année quelques trous au-dessous de la flottaison du navire de l’État[1].







  1. Dans cette évaluation du revenu du travail, on a été certainement au-dessous de la réalité : c’est à titre d’exemple qu’on a indiqué le chiffre ci-dessus ; il est probable que le revenu du travail est supérieur à celui du capital ; on pourrait donc diminuer encore le taux de l’impôt et augmenter l’exemption à sa base. Les économistes évaluent le revenu du travail les uns à 12 milliards, les autres à près de 25 milliards. En se basant même sur 12 milliards l’impôt fournirait bien au delà du chiffre indiqué plus haut.

    Les calculs qui précèdent ne peuvent offrir qu’un résultat approximatif. Pour les établir avec exactitude, il faudrait avoir les documents qui existent sans doute au ministère des finances. Dans les États à impôts progressifs, les recettes se rapprochent assez des prévisions, comme en France, pour la plupart de nos impôts encore plus aléatoires. L’excédent ou le déficit se reporte chaque année sur l’exercice suivant. Il en résulte une légère diminution ou augmentation du taux dans la progression.