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Nécessité d’affranchir le travail, et d’imposer davantage la richesse





Si le lecteur a bien voulu nous suivre dans l’exposé des faits qui précède et des réponses aux objections, il a dû se poser cette question : Comment sortir de cette confusion des choses, de ce déclassement universel des individus, de cette bataille de tous les jours de chacun contre tous ? Nous avons étudié sur tout les deux éléments les plus fréquents et, en même temps, les plus nécessaires d’une société : le travail leur des champs et le travailleur de l’industrie, ces deux chevilles ouvrières de toute grande civilisation. Nous les avons trouvés dans un état voisin de l’esclavage antique ou du servage qui a suivi la chute des civilisations grecque et romaine. Le machinisme moderne qui devait affranchir l’homme en le débarrassant de la partie la plus matérielle du travail, l’a rejeté, au contraire, sous le joug plus moderne de la forme actuelle de la richesse, le capital argent ; celui-ci, par l’usure qui s’y est attachée et qui est devenue légale, exerce une puissance aussi tyrannique qu’a pu l’être la puissance du patriciat romain ou du féodalisme européen armé du capital terre.

La richesse, avec son rôle providentiel, n’est plus appliquée et n’est même plus comprise. Elle est deve-