Page:Dufay - L’Impôt Progressif en France,1905.djvu/499

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habere, divitiarum onus plus quam opus est, habere. »

Et l’orateur termine ainsi : « Les riches reconnaîtront un jour que les richesses sont un grand poids et ils se repentiront alors de ne pas s’en être déchargés. »

Ce n’est plus la religion qui vient aujourd’hui de mander aux riches de partager le fardeau de leur abondance avec le fardeau du besoin des pauvres. C’est à leur raison, c’est à leur propre intérêt que la justice s’adresse : « Prenez au moins à votre compte cette part de l’impôt qu’une loi trop rigoureuse fait supporter aujourd’hui par le nécessaire du pauvre ; prenez-la sur votre superflu pour lui laisser l’indispensable ; souvenez-vous que sans son travail votre capital terre serait aussi stérile que la pierre et que votre capital or ne vaudrait pas même du plomb. »