Moultou. Mais la crainte de soumettre l’exécution de mes dernières [volontés[1]] à des formes et procédures qui consumeroient le peu que je puis laisser m’empêche d’altérer par aucun legs la simplicité du présent testament, et je prie en général tous ceux à qui j’ai été attaché de mon vivant de croire que ce[2] même attachement restera dans mon cœur jusqu’à[3]mon dernier soupir[4].
L’étrange maladie qui me consume depuis trente ans et qui, selon toute apparence,[5]terminera mes jours est si différente de toutes les autres maladies du même genre,[6]avec lesquelles les médecins et chirurgiens l’ont toujours confondue, que je crois qu’il importe à l’utilité publique qu’elle soit examinée[7]après ma mort dans son siège même. C’est pourquoi je souhaite[8] que mon corps soit ouvert, par d’habiles gens s’il est possible, et qu’on observe avec soin l’état du[9]siège de la maladie,[10]dont je joins ici la note pour l’instruction des chirurgiens. [Les parties malades doivent[11]] être affectées[12]d’une manière bien extraordinaire, puisque, depuis vingt ans,[13]tout ce qu’ont fait les plus habiles et savans artistes pour soulager mes maux n’a fait constamment que les irriter[14]. Je déclare au surplus n’avoir jamais eu aucune des maladies[15] qui[16]souvent donnent lieu à celles de cette espèce.
- ↑ Mot omis par Jean-Jacques.
- ↑ On pourrait aussi lire « le ».
- ↑ son dernier.
- ↑ et que je mourrai avec le regret de ne pouvoir leur en donner des marques.
- ↑ est née avec moi.
- ↑ Ms. : et avec.
- ↑ par les gens de l’art.
- ↑ s’il y a d’habiles gens à portée. Rousseau a négligé d’effacer cette phrase.
- ↑ col de la vessie, de la prostate et de l’urètre, état qui doit offrir (A) — parties qui doivent (B) être.
- ↑ selon la note ci-jointe.
- ↑ Mots omis, qu’il faut suppléer pour compléter la phrase.
- ↑ bien extraordinairement.
- ↑ tout ce qu’on a fait pour soulager.
- ↑ et que j’ai beaucoup moins souffert.
- ↑ vénériennes.
- ↑ pour l’ordinaire.